26 S. Beckett, Lettre à Georges Duthuit, mardi? 28 juin 1949, The Letters of Samuel Beckett, vol. 2, p 168. attendant Godot semble enchaîner avec la fin du roman où lenchevêtrement La critique moderne ne cesse de montrer en quoi les pièces de Maeterlinck annoncent à bien des égards la dramaturgie de Beckett. Je nai cessé de le rappeler ici au début du fil de commentaires. En recensant toutes les personnes volontaires pour apporter une aide sur le territoire communal et en étant le lien avec les association caritatives Il écrit des articles critiques dans la revue dès 1929 avec quelques textes, puis à partir de 1947 par des traductions détudes sur la peinture et participe aux discussions de groupes dartistes réunis autour de qui dirige cette revue. Il traduit pour cette revue des textes de sur, de sur Picasso, de sur Braque, mais ne parvient pas à traduire les Phares de Baudelaire, qui le paralysent. On nest pas des gensdelettres. Si on se donne tout ce mal fou ce nest pas pour le résultat mais parce que cest le seul moyen de tenir le coup sur cette foutue planète Lœuvre est dominée par les textes courts, où Beckett sexprime par la forme et par limage, préoccupé, et jusquà la folie, de beauté formelle, son projet est de susciter des affects puissants par des images saillantes et nous navons de chance dy pénétrer un peu quen nous efforçant de mettre notre sensibilité au diapason de la sienne qui est dune acuité et dune ampleur peu commune. Lenjeu de sa réflexion littéraire est de parvenir à un texte qui soit ni prose ni poème, ou prose et poème à la fois, et cest finalement lensemble de lœuvre qui est un vaste poème, pourtant Beckett nexiste pas en tant que poète dans les anthologies ou dans les livres consacrés à la poésie, probablement parce qu il nappartient ni à la tradition ni à une avant-garde, nest daucune école et évite tout rapport stéréotypé avec lImaginaire. Charles Juliet est né en 1934. Élevé par une famille de paysans suisses auprès de laquelle il avait été placé, il entre à 12 ans dans une école militaire puis est admis à Dans ces instants de pure mélodie mineure, dans sa manière de dire la vieillisse et la fin, le livre de Maylis Besserie est éblouissant comme un soleil voilé, dune tristesse insondable et juste, cherchant à dire ce qui ne répond plus et fait si peur à nos sociétés modernes et à chacun de nous, dans nos fors les plus secrets. Ces quatre lignes de recherche graviteraient autour dun objet commun : les constructions de la psyché, et les étayages symboliques et donc politiques et culturels que nécessite le travail subjectivant de linconscient. À la suite de Freud, Lacan concentre l attention sur le rapport de l affect au langage. Comme le rappelle Colette Soler, chez Lacan les affects sont des manifestations subjectives qui répondent aux effets de langage. L affection agit avant tout ici dans le sens d une aliénation 38du sujet, loin de toute ouverture au monde phénoménologique. Le sujet est sujet parlé et non plus sujet parlant, originairement aliéné au désir de l Autre qui détermine son désir, affecté par autant de symptômes dont le sens lui échappe. La clinique, c est le réel en tant qu impossible à supporter, résume ailleurs Lacan. Le réel comme absolu se définit par la béance d un impossible à symboliser et à représenter, mais il se définit donc aussi par les affects qu il produit. L affect est donc du côté de l indéfinissable, de l absence de cause apparente et de l insupportable, mais lié à l expérience singulière qui fait en l occurrence débuter la cure. Le sujet affecté par le réel indique bien que ce réel est antinomique au bien-être. Comme le conclut Colette Soler, autant dire que tous les affects plaisants en sont exclus, la joie par exemple dont Spinoza faisait si grand cas. La tristesse, l ennui, la morosité, mais aussi l amour, la haine, l ignorance, la douleur d exister, la colère, la honte, la frustration sont autant d affects, où les analysants confondent quasiment leurs affects et leur vérité, et oublient le lien au destin individuel de l inconscient qui se dissimule sous les contingences de la vie. Comme chez Heidegger, l angoisse joue donc chez Freud et Lacan le rôle d un affect primordial : celui d une destitution de la subjectivité classique où entre-apercevoir ce qui produit le sujet comme sujet désirant, la fait et le défait. Ray Garrison est un soldat tué en mission, et ramené à la vie par RST Corporations, lentreprise qui la transformé en super-humain. Des nanotechnologies coulent désormais dans ses veines, ce qui le rend invincible. Il est plus fort que jamais et capable de guérir instantanément de ses blessures. Mais RST Corporation ne contrôle pas que son corps Ils ont également la main sur son esprit et ses souvenirs. Ray ne peut distinguer ce qui est réel de ce qui ne lest pas mais sa mission est désormais de le découvrir. Toutes les voies sont barrées, il faut pourtant agir, quand bien même agir consiste à ressasser d anciens souvenirs comme plusieurs voix anonymes du dernier Beckett. Le paradoxe de cette activité inhérente à l émotion, à la limite de la conscience, va jusqu à concerner ce que Sartre nomme la peur passive : celle-ci consiste à anéantir encore activement l urgence du danger dans l évanouissement. Pour finir encore et autres foirades Minuit, 1976 ; édition augmentée, 1991, 2001, 2005. Tout le site humanite.fr accessible en illimité sur tous vos appareils connectés nous venons sans être sollicités et devons céder la place. Mais, renversant la formule en non esse est non percipi.